La Bibludothèque
Advertisement
8/10

Le troisième et dernier Défis Fantastiques d’Andrew Chapman. Ce dernier abandonne enfin l’univers de la Science Fiction (où il est loin d’avoir brillé) pour se pencher sur un thème unique dans les livres dont vous êtes le héros : la piraterie. Dans cet opus, on incarne en effet un boucanier, qui est de longue date en rivalité avec un autre pirate, Abdul le Sanguinaire. Pour déterminer lequel des deux est le plus féroce écumeur des mers, vous décidez d’organiser une course au trésor grandeur nature : celui qui atteindra Nippur, une ville au sud de la mer intérieure, en moins de 50 jours et chargé du plus gros butin sera reconnu roi des Pirates.

Bref, enfin un scénario novateur, ce qui apporte un peu de fraîcheur après deux derniers livres franchement mauvais. A cette occasion, on a aussi des nouveautés dans les règles : la possibilité de gérer son équipage. Ce dernier sera doté de deux caractéristiques (correspondant à une habileté et une endurance collective) et on devra faire gare à ne pas sacrifier inutilement nos hommes. On a donc des combats en solo mais aussi de masse dans cette aventure qui, s’ils ne sont pas plus développés que les affrontements classiques, restent forts sympathiques.

Pour récolter plus de butin qu’Abdul, tous les coups nous serons évidemment permis. Pillage, abordage, saccage seront monnaie courante dans ce livre, pour notre plus grand plaisir. On peut s’attaquer à des navires marchands mais aussi à des villes entières ou même à des confréries de moines ! On sortira aussi de la piraterie « classique « avec des temples anciens à explorer par exemple, ainsi que des passages plus classiques dans le domaine de la Fantasy. Le livre est très non-linéaire et par conséquent particulièrement agréable : on a un large panel de choix pour savoir comment amasser notre pécule. On ajoutera aussi la possibilité de vendre des esclaves ou de se livrer à de multiples jeux de hasard. Pas le temps de s’ennuyer donc, d’autant plus que le nombre de pièces d’or à dénicher est très élevé et que la limite de temps est assez pressante. La difficulté est donc relativement élevée car si la linéarité est très basse, il n’y a malheureusement guère de chemins qui permettent d’amasser suffisamment d’or pour battre Abdul. Plusieurs tentatives seront donc nécessaires pour en découdre avec notre adversaire.

S’il n’y a pas réellement de passages « marquants », on trouve en revanche une foule de moments intéressants : l’île où l’on peut prendre part à des jeux de hasard, le temple des moines, le combat final, et, plus généralement, les multiples pillages auxquels on peut prendre part. Les inspirations sont multiples, mais beaucoup viennent de la mythologie Grecque ou des aventures de Sinbad le Marin. On retrouve également des références sympathiques, notamment à l’île au trésor. Du côté des points faibles, pour finir, on citera un petit manque d’ambiance, assez gênant et qui empêche le livre de se classer au rang des chefs d’œuvre. De même, le peu de chemins qui permettent d’atteindre un score suffisant en pièce d’or, ce qui nous fait manquer des passages intéressants et nous empêchent de naviguer pleinement.

Au final, Défis Sanglants sur l'Océan, est bien entendu, le meilleur ouvrage d’Andrew Chapman, mais se classe également dans les grandes réussites de la série. Son originalité, sa structure aérée et son challenge équilibré font qu’il s’agit d’un des opus que je relis le plus fréquemment. A ne pas manquer !

Gogorn

Advertisement